Vous m’avez laissée là chargée de vos souvenirs
M’étirant sur le soir, et survolant la plaine
Des grands voyages revenue comme d’autres me suivaient
Nous étions tant et plus à raconter nos peines
A rester suspendues à vos déconvenues, vos chimères, vos migraines
Nous avions engrangé la somme des gains de vos défaites
Nous stationnions aux portes du crépuscule
Attendant que la nuit nous donne l’ordre d’atterrir
De nous confondre à elle, et d’enfin disparaître
Et traçant dans le ciel l’ultime affront du jour
Matois fulgurant des arbres coupant leurs têtes
Dans les déboires du soir alignant votre poupe
Vous étiez lame de fond qui soulève les émois
Remportant le triomphe des plus belles défaites
Qui soulèvent l’univers votre folle conquête
D’un souffle pénétrant intimant votre loi
S’entichant de madrées à vos plaintes courbées
Vous portant petits fours et vos rimes d’amour
Vous ne fûtes glorieux que par vos mal aimées
Qui se disputent aux cieux votre âme bien gardée
D’un silence recueilli à vos oreilles de sourd
Rose Balidar
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