Fileuse de destins, telle les Nornes, les Moires ou les
Parques
Je m’insinue au creux de vos reins, je nage dans votre
cervelle
Je tambouille vos émois, je chatouille vos fesses
Je tambouille vos émois, je chatouille vos fesses
Aussi vieille que la nuit, aussi jeune que le jour
Je sais vous jouer tous les tours et les pires
Rotations sur vous-mêmes en miroir de l'une
Je suis l'Autre qui aime votre part d'ombre
Celle que j'éclaire,
J'aime capturer les enfants
Que vous êtes restés dans votre croissant
Assis et contemplant ce que vous êtes devenu
Nu de mélancolie dans votre bol de café
Noir
Noir
J'aime
Badiner avec Eros, inviter Thanatos
Pour mieux vous attacher dans mes reflets blafards
Exsangue que vous êtes de votre dévotion
A la femme que je suis
A la femme que je suis
Ma couronne est formée de sept étoiles
Et d'autant d'épines
Inflexible je coupe le fil des mortels
Comme vous le savez je sais faire ma vilaine
Vous empêcher de dormir
Vous torturer doucement
Vous agacer
Vous agacer
Garce je suis
Taciturne vous êtes
Vous essayez de me toucher
Je me défile
Je distille la vie au bout de ma quenouille
De la mort souvent je me réjouis
Je suis filandière sur la toile moderne du temps
Je repose en votre firmament
Lucile Steitner
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