Tu connais ces rassemblements d'étourneaux qui s'installent
par centaines dans le platane ou les haies, qui y font un raffut “à ne pas
entendre Dieu tonner” comme dit Mérimée dans Carmen, puis soudain se taisent
avant de s’envoler dans un beau raffut d’ailes. Et très vite remplacés par une
autre bande... Eh bien, c’est à quoi ma journée ressemble qui a pourtant bien
commencé avec ta lettre qui m’emplit encore de pensées, de désirs, d’images
pareilles à des ex-voto en ce sens qu’elles remercient pour ce qui est reçu et
souhaitent ce qui est promis... Mais il faut que je retourne au manège. J’ai un
importun rendez-vous à cinq heures. Tout de même, il y a des signes encore :
pendant que je te faisais ce billet le ciel boudeur s’est mis à sourire et la
lumière fait au platane des caresses que j’aimerais t’offrir... Et, à la
suggestion de la belle Louise, je te baise encore...
Valentin Nantis
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