Tel un volcan ayant au fond de ses entrailles
La lave qui charrie des monceaux de ferrailles
L’homme porte en lui la somme d’un passé
Des doutes et des rancœurs enfouies au fond des pieds
Puis un jour doucement sans le moindre sursaut
Sans même se rendre compte du poids de tous ses maux
Les douleurs qui grondaient remontent tout là haut
Passent au ventre, entrent au cœur, suivent lentement le dos
Comme cette terre rouge qui se met en fusion
La tête entière emplie d’une concrète impression
Ordonne à tout son corps d'expulser l’émotion
Pareil au feu sortant dans un air purifié
L’homme laisse aller sa main attraper le passé
Il sent alors venir la colère enterrée
circuler dans son bras tout prêt à se lever
et naturellement guidé par le pardon
N’arborant nul pli de son nez jusqu’au front
Abandonne les causes qui habitaient en lui
Et tend enfin la main à son pire ennemi
Georges Saliers
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